Pour comprendre les mots et notions essentielles de l’univers des véhicules électriques.
Unités kW et kWh
kW (KiloWatt) : la puissance de recharge s’exprime en kW. Entre 7,4kW et 22kW en courant alternatif. En charge rapide (CCS), 100kW est le minimum pour faire de la distance en minimisant les temps de recharge.
kWh (kiloWattheure) : les capacités de batteries (quantité d’énergie) s’expriment en kWh. les batteries sur les citadines vont de 17 à 52kWh.
50kWh utile ou 50kWh nominal : Les constructeurs communiquent soit la capacité utile (réellement utilisable), ou la nominale (capacité brute de la batterie incluant la zone tampon pour la sécurité). Renault communique en capacité utile (Zoe 52kW — 395km WLTP), Peugeot en capacité nominale (e‑208 : 50kW nominal, 46kW utile — 340km WLTP).
Autonomie
L’autonomie d’une voiture électrique dépend, comme sa cousine thermique du type de conduite, de la température extérieure, du poids et de l’optimisation du moteur, d’une éventuelle pompe à chaleur et de l’aérodynamique (coefficient de pénétration dans l’air CX et sCX qui a un gros impact sur autoroute). Pour comparer facilement, la norme WLTP mixte a été créée.
Cycle WLTP mixte : autonomie en km du véhicule calculé via un test normalisé. Par mixte, on entend un mix de conduite sur autoroute, ville et petites routes. L’autonomie sera plus grande en ville et plus réduite sur autoroute.
Pompe à chaleur : système de climatisation/chauffage qui permet de nettement réduire la consommation électrique surtout en hiver et en été.
Mode B (brake) : il s’agit d’un mode qui renforce la régénération d’énergie quand on relâche l’accélérateur. Il peut être assisté de palettes au volant qui augmentent ou diminue la puissance de la régénération.
Régénération d’énergie : La régénération d’énergie correspond à l’énergie électrique qui sera réinjectée dans la batterie au moment du freinage ou quand on lève le pied de l’accélérateur. Le record de régénération actuel est sur la Mercedes EQS, qui peut monter à 290kW (pour simplifier, comme si on rechargeait à une vitesse de 290 kW par heure.)
One-pedal driving (conduite à une pédale) : appelé e‑pedal chez Nissan, est un possibilité d’aller jusqu’à l’arrêt lorsque l’accélérateur est relâché. Très pratique en ville. De plus en plus de véhicules électriques offrent cette possibilité.
Refroidissement de la batterie
Liquide ou air : le refroidissement par liquide permet de mieux préserver la batterie de la surchauffe. Vous pourrez recharger sur bornes rapides plusieurs fois dans une journée en évitant les réductions de vitesse trop importantes. La Nissan Leaf ou la Zoe sont à refroidissement par air. Le liquide permet également de réchauffer la batterie pour améliorer la performance par temps froid.
Vitesses de recharge de la batterie
Lente : une prise classique domestique classique à 2,3kW (10 A). La même sur laquelle vous branchez un appareil électrique chez vous.
Lente sur prise renforcée dite Green’up (3,2kW, 14A) – plus de sécurité électrique, une ligne dédiée. Le format physique de la prise est identique à la prise classique.
Accélérée sur Wallbox : elle est dédiée aux véhicules électriques de 7kW (32A) (accessible à tous les foyers, monophasé) jusqu’à 22kW (au-dessus de 7kW, il est nécessaire d’avoir une installation en triphasé (ce qui est assez rare chez les particuliers en France et coûteux à installer).
Rapide : 50kW ou plus en courant continu (CC) : standards CCS ou ChaDeMo
Ultra-rapide : 150kW en courant continu (DC) sur voie rapide ou autre qui peut monter jusqu’à 350kW en standard CCS. Les opérateurs les plus connus sur autoroute (Ionity, FastNed, bientôt Izivia). D’ici 2023, toutes les aires d’autoroute et grandes routes nationales seront équipées d’un minimum de 4 points de recharge (dont au moins 2 de 150kW min).
Tesla SuperChargeurs (SC) dont les 3/4 sont ouvert à tous les propriétaires de véhicules électriques, ils fournissent entre 125 (V2) et 250kW (V3) et bientôt 350 kW (V4) de puissance de recharge. On se branche (il faut choisir sa borne sur l’appli tesla quand on n’a pas une Tesla), et le véhicule est détecté automatiquement sans badge. La facturation est automatique sur votre compte.
Courbe de recharge : correspond à la puissance en kW à chaque % de remplissage de la batterie. Quand on parle de 130 kW de recharge, il s’agit du pic. Le maximum de 130 kW est atteint de 5% à 30% puis ça baissera par paliers. Tous les véhicules de 130 kW n’ont pas forcément la même courbe de recharge. On parle de courbe plate (flat curve) quand on conserve une recharge très proche du maximum le plus longtemps possible (ça peut être 30, 50, 70%). C’est un élément essentiel pour maximiser la recharge moyenne en kW.
Vitesse de recharge 0 à 80% : Les indications de vitesse de recharge sont généralement données en 0 ou 5% à 80%. Pourquoi 80%? Tout simplement parce que la vitesse de recharge diminue fortement après 80% pour préserver la batterie.
Connecteurs de bornes de recharge
Des labels européens ont été créés afin d’aider les automobilistes à distinguer les différents types de prises : C pour le type 2, L pour le CCS et N pour le CHAdeMO.
Type 2 : (Label européen C) format de prise qui est utilisé pour recharger son véhicule électrique sur une prise de recharge accélérée AC (à la maison, sur le parking privé de l’entreprise ou des bornes publiques. (généralement de 7,4kW à 22kW). À noter qu’une ancienne génération de Zoe (dite QuickCharge) pouvait recharger jusqu’à 43kW sur les bornes tri-standard 50kW.
CCS (Label européen L) ou CombinedChargingSystem ou Combo CCS ou Combo 2 est le standard européen de charge rapide et ultra rapide (jusqu’à 350kW). Vous pourrez recharger en courant alternatif AC avec un cable de type 2 sur cette même prise. (entre 7,4 et 22kW)
CHAdeMO : (Label européen N) standard japonais de charge rapide sur un fort déclin en Europe. L’infrastructure en 50kW en train de disparaître en France. Les véhicules avec une prise CHAdeMO possèdent une 2ème prise AC en type 2 pour la charge lente ou accélérée. La seule voiture encore vendue en CHAdeMO est la Nissan Leaf de 2018–2024.
Tri-standard : quand la borne possède des connecteurs CCS, CHAdeMO et type 2. Il s’agit en général d’une borne de 22kW ou 50kW (le plus courant). Après 2024, le CHAdeMO n’étant plus obligatoire sur les bornes 50kW ou plus on basculera vers des bi-standard (CCS/Type 2) ou des bornes séparées CCS d’un côté et quelques bornes AC de l’autre côté.
Prises “industrielles” : il existe également des prises dites industrielles (bleue ou rouge). Elles sont moins chères à installer. Il faut néanmoins un chargeur “mobile” pour les exploiter. (l’idéal est quand même d’avoir une prise de type 2 chez soi)
Types de courants
AC courant alternatif (courant natif de la distribution) de 2,3 à 43kW. On le retrouve en recharge résidentielle ou d’entreprise ou sur la voie publique pour les bornes de recharge accélérée. Connecteur de type 2
DC courant continu (type de courant de la batterie) de 50kW à 350kW et plus – exploité par les bornes publiques de recharge rapide et Ultra-rapides. Connecteur CCS (jusqu’à 480kW) ou CHAdeMO (50 ou plus rarement 100kW)
Recharge bi-directionnelle
V2X (Vehicle to X) : correspond à toutes les recharges bi-directionnelles (V2G, V2L, V2H, V2V…)
V2G (Vehicle to Grid) Véhicule vers le réseau. La voiture électrique, avec sa batterie pourra servir à équilibrer le réseau en lui réinjectant de l’énergie. Une application typique est d’absorber des excès de production d’électricité d’origine renouvelable (solaire ou éolien) dans la batterie puis d’alimenter le réseau pendant un pic de consommation par exemple. La Renault 5 va en 2024 populariser le V2G auprès du grand public.
V2L (Vehicle to Load) : le véhicule peut servir de générateur d’electricité pour tous types d’appareils électriques. Hyundai et Kia l’ont intégré sur les Ioniq 5 et EV6.
V2H (Vehicle to Home) : le véhicule électrique pourra servir de “groupe électrogène” pour alimenter la maison. Particulièrement utile en cas de catastrophe naturelle (Japon etc..)
V2V (Vehicle to Vehicle) : un véhicule électrique peut se recharger en se branchant sur un autre véhicule avec la capacité V2V.
Types de véhicules électrifiés
Véhicule 100% électrique (BEV) : il tire son énergie d’une batterie d’une capacité exprimée en kWh (kiloWattheure). Accélérations instantanées et silence. C’est le véhicule le plus abouti et le plus économique à l’usage et entretien. Aides à l’achat d’un minimum de 7000 € en France jusqu’à juin 2021. Le 1er juillet, ça ne sera plus que 6000 euros puis enfin 5000 euros en janvier 2022.
Véhicule hybride rechargeable (PHEV) : ce type de véhicule possède, en plus de son moteur essence traditionnel, un ou 2 moteurs électriques couplé(s) avec une petite batterie de 10 ou 15kWh ou un peu plus qui permettent de faire autour de 50km en tout électrique. Ils bénéficient d’un bonus de 2000 euros jusqu’à fin juin 2021 puis 1000 euros et plus aucun bonus dès janvier 2022.
Les hybrides rechargeables sont surtout interessants fiscalement pour les sociétés (pas de TVS). Poids qui peut être supérieur de 300/350kg par rapport à leurs équivalents thermiques pouvant accroitre la consommation quand la batterie est vide. Le coffre est souvent largement amputé. L’ efficience électrique est médiocre et les coûts de maintenance seront au moins aussi élevé qu’un véhicule thermique.
Véhicules hybrides (HEV) : ils sont nés il y a un peu plus de 20 ans, popularisés par la Toyota Prius. C’est un système qui permet de consommer moins en ville. On démarre en électrique, récupère de l’énergie au freinage. Il n’y a pas de prise de recharge.
Véhicules hybrides légers (48 Volts ou Mild-hybrid) : véhicule utilisant un alterno-démarreur de 48V de forte puissance. Le moteur thermique sera accompagné à bas régime et soulagé lors d’accélérations. C’est dans ces moments que le moteur consomme le plus. Le but est de gagner quelques % d’économie de carburant pour un surcoût plus modeste que l’hybride classique.
Véhicules à hydrogène
Véhicule à hydrogène : véhicule électrique avec un système de Pile à Combustible (PAC) qui convertit l’hydrogène comprimée en électricité et remplace la batterie pour alimenter le moteur électrique. Elle est encore assez onéreuse à l’achat et en coût de carburant hydrogène. Elle a l’avantage d’un plein rapide (3 à 5mn), mais les stations ne sont encore que trop rares.
Actuellement, la solution de la Pile à Combustible avec de l’hydrogène semble plus particulièrement adaptée aux transports lourds qui sont dans des flottes. Il peut s’agir de camions de transport, ou de très gros utilitaires qui demanderaient des batteries très importantes (et donc très lourdes) ce qui se traduit par des sessions de recharge très longues même avec de la recharge ultra rapide. Pour les autres transports, le train, le bateau et peut être même l’avion peuvent être de bons candidats. Mais au global, l’hydrogène vert doit avant tout être dirigé vers l’industrie où de l’hydrogène à base de fossile est largement utilisée.
L’hydrogène peut être fabriquée principalement de 3 façon : à partir de gaz naturel ou méthane (on parle d’hydrogène gris), à partir de méthane avec captation du CO2 (hydrogène bleu) et à partir d’électricité d’origine renouvelable (hydrogène vert). Il peut y avoir d’autres variations de couleurs (comment classe t on l’hydrogène fait à partir d’une électricité d’origine nucléaire par exemple(vert ou jaune?).